Cette info fait un buzz dans les organes de presse parisiens
(Le Parisien, Le Figaro et Francetv info)
Les faits :
-
Il y a deux semaines, un camp de roms a été
démantelé, c'est à dire que les occupants en ont été expulsés, puis que leurs
abris ont été détruits ;
-
Il y a des travaux souterrains aux
alentours ;.
- Un quartier du centre ville se trouve infesté de
rats : on y voit des rats vivants et des cadavres.
« Le
problème des rats dans la ville aujourd'hui est certes aggravé par le
démantèlement du bidonville qui a perturbé l'écosystème des rats. Mais il y a
aussi toute une série de travaux, de constructions de logements. Des travaux de
géothermie qui nécessitent de creuser en profondeur (..) qui ont aussi perturbé
les rats et c'est à cela que l'on fait face en ce moment",
indique le maire Philippe Bouyssou.
Des opérations de dératisation sont d'ailleurs en cours (ce
qui explique que l'on trouve des cadavres de rats ; donc il n'y a pas de
raisons de s'inquiéter, au contraire, même).
Les propos du maire sont de bon sens. Il donne une bonne
explication de la prolifération soudaine des rats.
Mais comment aurait-on pu éviter cette situation ?
Tout simplement en organisant la dératisation du camp de roms
après l’expulsion des occupants et avant la démolition des abris.
Car c'est bien le démantèlement du camp qui a chassé les rats qui y étaient
installés.
Il se passe le même phénomène qu'après le démantèlement des
Halles Baltard : Les rats qui y vivaient se sont répandus dans les
quartiers alentours, et cela a duré quelque semaines (nous consacrons
d'ailleurs un chapitre de notre premier livre « Des rats et des
hommes » à cet événement).
Il serait grand temps que les Services d'Hygiène Communaux
intègrent la gestion des populations murines à l'occasion de démantèlement de
squats ou camps, et de travaux de creusement planifiés, en organisant des
dératisations au bon moment.
Après un nettoyage de camp ou de squat, des rats privés de
leurs sources de nourriture habituelles accepteront facilement les appâts
empoisonnés des dératiseurs. Après une semaine de traitement suivi, les
opérations de démolition/ réhabilitation peuvent avoir lieu.
Quand aux travaux d'excavation programmés, ils doivent être
précédés d'une campagne de dératisation des égouts et des caves environnantes.
Pendant les travaux, la propreté urbaine des environs immédiats doit être
irréprochable (afin de ne pas offrir de nourriture aux rats). La pose de boites
d'appâtage sécurisées, en nombre suffisant et en des endroits susceptibles
d'être fréquentés par les rats, complétera ce dispositif de lutte.
Dans les deux cas, les dératiseurs
seront affairés plusieurs jours, car il faut suivre les consommations (ou non
consommation) d'appâts. Il ne s'agit pas de "poser quelques boites et puis
s'en va"...
Encore une fois, la connaissance de la biologie et de
l'éthologie (comportement) des rats est la base d'une bonne stratégie de
dératisation. Or, ce ne sont pas des choses que l'on apprend lors de la
certification Certibiocides, obligatoire pour les professionnels...
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