(Article initialement publié en 2014)
L’info fait un buzz sur le Web depuis plusieurs jours :
Si les journalistes étaient honnêtes , ils pourraient
signaler :
1/ Que c’est aussi le cas dans les jardins de Monaco ouverts au public
(avec bien moins de rats ostensiblement visibles), dans la plupart des zoos
ornithologiques (oiseaux), dans nombres d’espaces verts sur berges et beaucoup
de parcs urbains d’agrément, partout en Europe.
2/ Que ce sont d'importants travaux d'excavation à proximité qui ont délogés des rats plutôt discrets jusque là.
Le problème posé est assez simple : avec l’afflux de
touristes se restaurant sur place, les ressources trophiques de ce genre de sites
augmentent.
Les ressources trophiques sont, pour les rongeurs,
l’ensemble des possibilités de nourriture et de nidification offerts par le
milieu qu’ils occupent ; en l’espèce des pelouses et massifs d’arbustes,
qui présentent abris et opportunités de creuser des terriers, et abondance de
nourriture avec les restes des repas des touristes.
Que faire ? Gérer les rongeurs nuisibles, c’est prévoir
l’évolution de leurs ressources trophiques. Il s’agit alors d’une lutte
globale, impliquant plusieurs acteurs.
Le service de nettoiement est le premier concerné pour vider
les poubelles et ramasser chaque jour les reliefs de nourriture abandonnés au
sol par les irresponsables et inciviques.
Les jardiniers sont en seconde ligne pour « raccourcir
les jupes » des haies et surveiller les moindres petits tas de terre
trahissant le creusement d’un terrier. En effet, un entretien suivi et rigoureux
des espaces verts dissuade les rongeurs de s’installer (réduction des
ressources trophiques).
Enfin, le service d’hygiène doit procéder à une dératisation
préventive avant la saison touristique, en utilisant les méthodes que nous
préconisons dans notre dernier livre, disponible ici.
Or, ce n’est pas avec les formations ubuesques obligatoires
Certiphyto/Certibiocides que les « professionnels » sauront gérer ce
genre de situation. De toute façon, il ne faut pas poser force boites
d’appâtage (avec un rodenticide bien moins appétissant que les reliefs de
casse-croûte) quand les touristes sont là… En ce moment, les ressources trophiques
des pelouses du Louvre sont abondantes (nourriture et possibilités de
nidification), il faut donc attendre le départ des touristes pour qu’elles
diminuent.
Répétons que gérer les rongeurs nuisibles, c’est prévoir et
gérer l’évolution de leurs ressources trophiques. Notions non approfondies dans
les certifications Certiphyto/Certibiocides (mais figurant dans notre dernier livre).
En attendant, et comme d’habitude, les souris dansent
toujours…
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