Michael Coston, sommité mondiale de la grippe, vient d’établir
un historique des mutations du virus
depuis le premier H1N1 jusqu’au récent H7, en soulignant que la variante H2N2, relativement
ancienne (1898 et 1957), est toujours présente dans la nature, sur des rats
musqués sibériens.
Voilà qui rappelle les études asiatiques au sujet des
oiseaux migrateurs, qui sont contaminés par le virus sur leurs points de repos et
d’abreuvement, probablement par les rongeurs présents en ces endroits ;
rongeurs dont il a été démontré la très grande sensibilité au virus de la
grippe (voir le précédent article de ce blog sur la grippe aviaire).
Apparemment, seuls les russes procèdent à des prélèvements
sur les rongeurs infestant les points d’eau fréquentés par les oiseaux. Et ils ont
donc trouvé que les rats musqués sont un réservoir du virus…
Voilà où nous en sommes : Tandis que les asiatiques
travaillent sur les tenants et aboutissants de la grippe aviaire, en disculpant
les oiseaux et en ciblant les rongeurs, l’Europe bat l’air en imposant vide
sanitaire et désinfection des élevages avicoles, sans s’occuper le moins du
monde de ce qu’il se passe dans la faune murine des rivières et points d’eau fréquentés
par les oiseaux.
Pourquoi ne pas profiter de la lutte, coordonnée par les
préfectures, contre le rat musqué et le ragondin, pour faire des prélèvements sur
des cadavres ?
Pourquoi ne pas profiter des dératisations obligatoires des élevages
avicoles, pour là aussi faire des prélèvements sur des cadavres de rats et
souris ?
Quand se décidera-t-on enfin à faire des prélèvements sur
les rongeurs sauvages, notamment le rat musqué, aujourd’hui présent dans une
grande partie, si ce n’est toute, de l’Europe ?
Pourquoi aucun buzz en Europe au sujet des articles
asiatiques qui cernent les vrais coupables de la grippe aviaire ?
Mais à qui donc profitent ce silence assourdissant et cette
inertie ? A qui ???
Pierre Falgayrac
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire